Ce nouvel objet se suffit à lui-même.
Avoir de bons outils et en prendre soin sont la base du bon ouvrier dit-on. Cette maxime, que les bons faiseurs ne peuvent qu’apprécier, devrait vous éclairer sur ce qui nous a poussés
à en faire le bon objet N°3.
Cependant nous vous devons la véritable histoire.
Fanny et Thomas ont eu l’idée d’une trousse à la manière
des peintres qui roulent dans une pochette,
leurs précieux pinceaux.
Cette belle idée m’a instantanément renvoyé de nombreuses années en arrière, où lors de mon premier jour à l’école Boulle, Jean Guénot professeur de ciselure et d’orfèvrerie tendit
aux nouveaux élèves une branche de frêne brut afin de tailler
le manche de notre marteau, en nous disant : « Rien ne vaut
le marteau fait de ses propres mains à sa propre main ».
Puis il déroula une grande pochette en toile épaisse
et nous présenta ses propres marteaux. Ils étaient magnifiques.
Tous les soirs, il rangeait ses précieux outils dans sa pochette
de toile et rentrait chez lui accompagné de ses marteaux.
Il ne s’en séparait jamais.
Ce bon objet n°3, est un hommage à ce Grand Monsieur
et à son enseignement de l’Exigence. Ces quatre courtes années passées dans son atelier furent des années pleines de noblesses.
Ces trousses en croûte de cuir sont cousues à la main par Fanny. Plus de deux heures sont nécessaires pour tailler, coudre
et marquer à chaud chacun de ces bons objets.
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Pensées par Fanny & Thomas,
trouées par Caroline,
cousues par Fanny,
marquées par Étienne,
emballées et expédiées avec soins par celui qui était disponible à ce moment là.
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